Memory lane

Ma Solitude et alia - Georges Moustaki

Wednesdaykid 2008. 9. 15. 05:35
 

Ma Solitude

Pour avoir si souvent dormi avec ma solitude
Je m'en suis fait presque une amie une douce habitude
Elle ne me quitte pas d'un pas fidele comme une ombre
Elle m'a suivi ca et la, aux quatre coins du monde
Non je ne suis jamais seul avec ma solitude

Quand elle est au creux de mon lit elle prend toute la place
Et nous passons de longues nuits tous les deux face a face
Je ne sais vraiment pas jusqu'ou ira cette complice
Faudra-t-il que j'y prenne gout ou que je regisse
Non je ne suis jamais seul avec ma solitude

Par elle j'ai autant appris que j'ai verse de larmes
Si parfois je la reudie jamais elle ne desarme
Et si je prefere l'amour d'une autre courtisane
Elle sera a mon dernier jour ma derniere compagne
Non je ne suis jamais seul avec ma solitude
Non je ne suis jamais seul avec ma solitude



Having so often slept with my loneliness
Like a sweet habit I almost made a friend of her 
Faithful like a shadow, she never leaves me even one step 
She follows me around here and there to the four corners of the world.
No, I am never alone with my loneliness
When she is in the hollow of my bed, she takes all the place
And we spend long nights together face to face
I really don't know until when this accomplice will go
Should I take to her or react to her?
No, I am never alone with my loneliness
Through her I learned a lot that I have shed tears
And if at times I repudiate her, she never disarms
And if I prefer the love of another courtesan
She will be in my last day my last companion
No, I am never alone with my loneliness
No, I am never alone with my loneliness

















 
Sans la nommer
Je voudrais, sans la nommer,vous parler d'elle
Comme d'une bien-aimee,d'une infidele,
Une fille bien vivante qui se reveille
A des lendemains qui chantent sous le soleil.

C'est elle que l'on matraque, que l'on poursuit que l'on traque.
C'est elle qui se souleve, qui souffre et se met en greve.
C'est elle qu'on emprisonne, qu'on trahit qu'on abandonne,
Qui nous donne envie de vivre, qui donne envie de la suivre
Jusqu'au bout, jusqu'au bout.

Je voudrais, sans la nommer, lui rendre hommage,
Jolie fleur du mois de mai ou fruit sauvage,
Une plante bien plantee sur ses deux jambes
Et qui trame en liberte ou bon lui semble.

Je voudrais, sans la nommer, vous parler d'elle.
Bien-aimee ou mal aimee, elle est fidele
Et si vous voulez que je vous la presente,
On l'appelle REVOLUTION PERMANENTE.